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DERNIÈRES EMOTIONS POUR LES BLEUS

C’était jour de Finales à Marseille ! Les nombreux spectateurs amassés sur la Plage du Roucas Blanc ont eu droit à un spectacle exceptionnel sur l’eau avec pas moins de 4 podiums en jeu. Dans les petits airs, avant l’arrivée du vent thermique de l’après-midi, les 470 et les Nacra 17 disputaient leurs Medal Race. Sans possibilité de pouvoir jouer le podium, les deux duos Français en lice ont mis un point d’honneur à remporter cette ultime course, avec la manière ! Jérémie Mion et Camille Lecointre terminent la compétition à la 6e place tandis que Tim Mourniac et Lou Berthomieu ont bouclé leurs premiers JO en 5e position. Qualifié pour la demi-finale en Kite, Axel Mazella n’a pas réussi à entrer dans la Finale à 4 pour jouer la médaille. Il termine la compétition à la 6e place.

Avec seulement 7 courses validées, la phase de qualifications chez les Kites Hommes a été une des plus perturbées du programme à causes des conditions caniculaires et très légères en vent de ces derniers jours. Axel Mazella, 6e de cette première phase se retrouvait donc en demi-finale cet après-midi face au Chinois Qibin Huang, au Brésilien Bruno Lobo et à l’Italien Ricciardo Pianosi. Ce dernier, 4e des qualifications n’avaient qu’une course à remporter pour obtenir son ticket pour la finale, tandis qu’Axel devait en gagner 2, lui. Au bout de sa deuxième possibilité c’est Pianosi qui s’est qualifié pour la final à 4 mettant fin au rêve de médaille d’Axel Mazella. Le Français pourra regretter son départ « diesel » mais aura tout donné jusqu’au bout pour faire briller les couleurs de son pays pour la première du Kitesurf aux JO !

Axel Mazella : « La journée n'a pas été pas facile. On s'attendait à avoir une demi-finale très compliquée avec Ricky (Ricciardo Pianosi) et Bruno Lobo. Les conditions sur le plan d’eau étaient vraiment très particulières avec un énorme ressac qui rendait les foils un peu fous. C’est pour ça qu’il y a eu pas mal de chutes. La première émotion qui vient après cette 6e place c'est la frustration de ne pas avoir vraiment montré mon niveau. On n’a pas eu de chance sur les conditions, on ne fait que 7 manches alors qu'on devait en faire au total 16 à la base., Le résultat est là, maintenant on peut penser au futur. »

Après une semaine tellement riche en émotions, Camille Lecointre et Jérémie Mion ont apporté un dernier rayon de lumière à une compétition souvent frustrante pour le duo tricolore en 470. Qualifiés pour la Medal Race mais trop loin du podium pour espérer une médaille olympique, ils ont fait une dernière course parfaite pour s’imposer avec une belle avance sur leurs concurrents. De la déception, de la frustration, de la fierté et déjà une première pointe de nostalgie, il y avait encore beaucoup d’émotions sur le bateau français au moment de franchir cette dernière ligne d’arrivée, pour ce qui était sans doute leur dernière course ensemble en 470, avec une 6e place au classement général final. Un point d’honneur pour Camille et un flash-back de sa dernière course en Optimist, où elle avait déjà tout fait pour remporter la dernière course du Championnat de France Minimes, pour partir sur une bonne note. Pour Jérémie l’aventure olympique se conjuguera peut-être à l’avenir sur un autre support, avec son ami Jean-Baptiste Bernaz, en 49er. Le 470 Français peut tout de même regarder l’avenir et notamment Los Angeles 2028 avec impatience, dans une série où les tricolores ont réalisé le triplé lors du dernier Championnat du Monde Jeunes.

Camille Lecointre : « C'est vraiment un plaisir de finir comme ça. On n’avait pas grand-chose à jouer mais on avait à cœur de bien faire sur cette Medal Race, pour nous et pour nos proches qui sont là. C’'est un peu notre petit lot de consolation. Ça ne gommera pas le fait de repartir sans médaille, la déception est toujours là, mais c'est déjà ça. Après, il est encore un peu tôt pour faire le bilan de la compétition. Il y a certainement plusieurs facteurs qui expliquent pourquoi nous ne sommes pas médaillés aujourd’hui. Il faudra bien y réfléchir pour que ça serve aux futures générations, à ceux qui continueront, à notre staff. »

Jérémie Mion : « La vitesse était quand même là cette semaine, c'était plutôt tactiquement que ça a été compliqué. Aujourd'hui on a pris un très bon départ, on a été dans le coup niveau stratégie, sur une course au format particulièrement, plus court. On termine la compétition sur une bonne note, c’était important pour nous, de finir une belle place au classement. On a fait des trucs magnifiques sur la préparation olympique avec Camille. Toute cette saison-là, la saison d'avant, notre podium pour notre premier mondial. Tous ces moments-là, je ne les oublie pas. »

Les 470 avaient montré la voie, Tim Mourniac et Lou Berthomieu (Nacra 17) ont réalisé, quelques minutes après leurs coéquipiers de l’Équipe de France, Camille et Jérémie, une Medal Race exceptionnelle. Sans pression, le podium étant inaccessible malgré les points doublés de cette ultime course, les Français ont pris un départ canon, au viseur. Ils se sont ensuite « envolés », toutes proportions gardées, dans des conditions particulièrement légères. En tête à la première bouée au vent, Tim et Lou ne seront jamais revus par leurs adversaires, coupant la ligne d’arrivée avec près d’une minute d’avance sur les Champions Olympiques italiens. Le jeune équipage français bouclait ses premiers JO de la plus belle des manières, avec une victoire et une 5e place finale. Tim et Lou ont joué avec les cadors de la discipline toute la semaine et ne sont pas passés loin de la médaille. Le départ volé dans la 7e course et la disqualification malgré la victoire pourra laisser quelques regrets mais le duo tricolore affichait surtout de beaux sourires au retour à terre ce jeudi, et beau sentiment de fierté !

Tim Mourniac : « C'était important de terminer cette semaine en beauté, surtout une après ce scénario un peu en « montagnes russes ». On est passé par des hauts et des bas, mais c'est avant tout pour nous une Medal Race de plus, un exercice qu'on adore. Gagner cette dernière course c’était un des objectifs de la semaine. On ne va pas refaire l’histoire avec notre course « UFD » (ndlr : départ volé et élimination malgré la victoire dans cette course), c’est finalement aussi ce qui fait la beauté de notre sport. Il y a des moments où il ne suffit pas d'être un grand marin, il faut être un grand champion pour terminer des compétitions comme les JO sur le podium. On l’a vu cette semaine à Marseille, il y avait énormément d'incertitudes sur le vent pendant ces deux semaines. Les champions qui sont sur la boîte, c'est vraiment des gens qui sont très costauds et qui ont su lire le vent comme personne ici, dans la Rade. »

Lou Berthomieu : « C’est une dernière victoire qui ramène les sourires c’est clair. Il y a encore un peu de frustration car, du coup, on n’est pas loin du podium au classement final. De finir sur ça, au moins ça confirme bien qu'on a le niveau. Pour moi c'était vraiment le premier gros événement de ma carrière en voile, donc forcément j'ai beaucoup appris, j'ai beaucoup grandi. C’était impressionnant, on a eu une équipe qui était aux petits oignons à nos côtés, c’était une super expérience »

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Résultats des épreuves Olympiques : 

  • Lauriane Nolot : Kitefoil (Formula Kite) : médaille d'argent
  • Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49ER FX) : médaille de Bronze
  • Hélène Noesmoen : windsurf (iQFOiL) :  7 du classement général
  • Nicolas Goyard : windsurf (iQFOiL) : 15 du classement général
  • Erwan Fischer et Clément Pequin : dériveur double masculin ( 49er) : 12 du classement général
  • Jean-Baptiste Bernaz : dériveur solitaire (ILCA 6) : 12 du classement général
  • Louise Cervera : dériveur solitaire (ILCA 7) : 10 du classement général
  • Camille Lecointre et Jeremie Mion : dériveur double mixte (470) : 6 du classement général
  • Tim Mourniac et Lou Berthomieu : catamaran (Nacra 17) : 5e du classement général
  • Axel Mazella : Kitefoil (Formula Kite) : 6 au général