C’est à Marseille, les 3 et 4 octobre dernier, au sein de la « Maison de l’Equipe de France », que le groupe de travail du Carbone à l’Or a tenu son regroupement annuel. A moins de 300 jours des Jeux Olympiques de Paris, les experts de ce projet scientifiques ont fait le point sur l’ensemble des données enregistrées et analysées depuis le début du projet et sur les prochaines étapes qui permettront d’accompagner les futurs sélectionnés dans leur recherche de la performance.
Le projet « Du Carbone à l’Or Olympique » associe la Fédération Française de Voile à 6 partenaires scientifiques : l’ESPCI Paris-PSL (établissement porteur), L’École Navale, l’École Nationale de Voile et des Sports Nautiques, L’Ifremer, l’Université de Nantes, le laboratoire LadHyX (CNRS, Ecole Polytechnique). Un projet qui bénéficie depuis son lancement d’un financement de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d’Investissements d’avenir. Son objet : analyser l’impact de l’équipement sur la performance.
La voile est un sport très technologique où le matériel a une forte influence sur la performance des athlètes. Les régatiers de très haut niveau intègrent subtilement des informations très nombreuses et très variées. Avec le projet « Du carbone à l’Or » il s’agit d’analyser ces ressentis et de leur donner plus d’éléments objectifs pour renforcer la finesse d’analyse des sportifs, et les aider dans leurs réglages et dans leurs décisions sur l’eau.
Paul Iachkine, Ingénieur de Recherches de l’Ecole Nationale de Voile et des Sports Nautiques, membre de la cellule performance de l’Equipe de France de Voile :
« Ces deux journées d’échanges sont très importantes pour valider les jalons franchis et définir les prochaines étapes. Nous échangeons tous très régulièrement sur l’avancée de nos travaux, mais souvent par thématique. Ces deux journées nous permettent d’organiser des échanges plus transversaux. Le fait de s’être réunis à Marseille nous a permis de travailler efficacement. La nouvelle maison de l’Equipe de France de Voile est un cadre idéal et cela nous a permis d’échanger également avec des sportifs et des entraîneurs. En 2024, 5 des 10 séries présentes aux Jeux Olympiques sont des séries volantes sur foil. Quatre d’entre elles apparaîtront pour la première fois aux Jeux Olympiques l’année prochaine. Même si nous avons débuté en 2020, la feuille de route était très importante du fait de ce renouvellement important et de la technicité des nouveaux supports. Je remercie d’ailleurs les différents intervenants qui se sont fortement impliqués dans ce projet. »
Marc Fermigier, Professeur émérite ESPCI Paris-PSL :
« Je suis en charge de la coordination scientifique du projet, je représente donc la partie « Labo ». J’organise les différentes recherches et je coordonne les différents établissements qui participent au projet. Depuis le lancement de nos recherches, nous avons apporté beaucoup de données sur les navigations. C’est assez difficile de recueillir des données de navigations sur les petits engins tels que l’IQFoil ou bien le Kitefoil. L’objectif est de comprendre comment les matériaux fonctionnent, les analyser, les quantifier, trouver des optimums pour guider les sportifs dans le choix de leurs réglages. Nous sommes à un moment clé de la préparation olympique. Ces deux journées nous ont permis de nous fixer un calendrier pour les prochains mois en adéquation avec les besoins et les contraintes des sportifs.
Les 17 experts impliqués dans le projet du « Carbone à l’Or »
- - FERMIGIER Marc, ESPCI
- - BERTRAND Gauthier, ESPCI
- - LEROUX Erwan, ESPCI
- - RABAUD Marc, Université Paris-Saclay
- - CLANET Christophe, CNRS
- - SAURY Jacques, Nantes Université
- - HUET Benoit, Nantes Université
- - TERRIEN Eric, Nantes Université
- - AUGIER Benoit, IFREMER
- - SAHORES Romain, IFREMER
- - BOT Patrick, Ecole Navale
- - PLOUE Patrick, Ecole Navale
- - HAUVILLE Frédéric, Ecole Navale
- - CLOUET Yves, ENVSN
- - HOCHHAUSEN Martin, ENVSN
- - IACHKINE Paul, ENVSN
- - DUMORTIER Bertrand, FFVoile